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par catr, dimanche 17 janvier 2016, 04:49 (il y a 3030 jours) @ Claire

je passe outre ce que tu juges selon ce que tu es et ce contexte qui t'est particulier, mais surtout outre ton incroyable obstination à "me percevoir" et gratter dans l'os quand bien d'autres le devraient (être perçus et se grattés). tu suexamines en fonction de ta peur (de ...) et cela te fait passer à côté. tu guettes une ombre qui n'est jamais que la tienne ou alors seulement ce que tu peux imaginer d'une ombre, et ce que tu en imagines te sert à te cacher à toi-même, de toi-même — de fait tous les êtres agissent ainsi — mais aussi à te cacher une réalité.


ailleurs et d'autre part, ai reçu commentaire d'une profondeur tout à fait surprenante, lecteur ayant tout capté, auquel j'ai partagé "tes points de vues". sa réponse, tranchante comme une lame, un non catégorique. l'opposition ferme parce que inévitablement "ton contexte" impermet entendement. et on va jusqu'à me conseiller de fermer frontières — ce qui est tout à fait contre toute ma démarche et je n'agirai pas cela (mais réfléchis à reculer et à revoir toute approche). c'est pour te dire à quel point j'ai conscience des différences profondes qu'occurrent nos deux cultures, leurs conséquences directes sur le communiquable et jusqu'à l'incommunicabilité.

















Quand on écrit, il y a comme un instinct qui joue. L’écrit est déjà là dans la nuit. Ecrire serait à l’extérieur de soi dans une confusion des temps : entre écrire et avoir écrit, entre avoir écrit et devoir écrire encore, entre savoir et ignorer ce qu’il en est, partir du sens plein, en être submergé et arriver jusqu’au non-sens. L’image du bloc noir au milieu du monde n’est pas hasardeuse […] Ecrire ce n’est pas raconter des histoires. C’est le contraire de raconter des histoires. C’est raconter tout à la fois. C’est raconter une histoire et l’absence de cette histoire. C’est raconter une histoire qui en passe par son absence.

Duras in La Vie matérielle, P.O.L, 1987.

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