(percée) — étoiles idoines

par cat, samedi 06 septembre 2014, 05:18 (il y a 3521 jours) @ cat

...et prise de risque







bon... j'ai peut-être versé un petit peu trop de choses en même temps dans le message précédant... ou peut-être est-ce plutôt abstrait ? (mais attends je vais faire pire dans quatre cinq lignes de ton écran, attention) ;) c'est que..les intuitions et le senti c'est un peu difficile à traduire... surtout je refuse d'en faire de la littérature...mais je pense que je dois préciser ou éclairer... ( mais peut-être aussi que je dis/écris ici des conneries, je sais pas, mais tant qu'à me déplier, déplions)

en ouverture de message je dis : cet état où on s'oublie (merveilleusement [...])
premièrement: je dis ça parce que je pense/ressens qu'une part de l'être qu'on incarne aspire à cela, comme si c'était là la véritable condition d'être, alors que ce qui est définit comme "la vie", ce tissus sociétal hyper stressé et hyper conditionné, objectifiant, soumet à une réalité qui ne profite qu'aux seuls décideurs quelqu'en soit l'acabit, réduisant et castrant la part vive et créative de l'humain tout en le separant de lui.(parenthèse humoristique : Claire ici m'objecterait que ces murs sont nécessaires pour faire jaillir l'art - art qui pourtant jaillissait sans au temps des cavernes..- et elle me répondrait certainement que même au temps des cavernes les pressions sociales s'exercaient, ce qui n'est probablement pas faux, mais quand même relativisons, entre un groupe d'une quinzaine d'individus et des villes de plusieurs millions d'habitants, il y a plus de dix-huit mille marges...) si l'humain prenait conscience de ses potentiels ou s'il arrivait un jour à se rejoindre dans tout ce qu'il est, quel danger cela représenterait pour "la machine mondiale" (mais oui je sais que plein de gens préfèrent leur tranquilité, oui... aussi) — donc c'est quelque chose que "je vois", cette aspiration et ce possible.

deuxièmement: le conditionnement au réel sociétal défini comme étant "la vie", fait en sorte que le réel vivant s'efface à nos sens. l'humain croit que ce qui lui est enseigné est une réalité finie (soit un certain concept de "la vie"), réalité inculquée qui ferme le réel lui-même et le cristallise. ce conditionnement se répercute dans la psychée et modélise les capacités de perceptions et d'entendements, et s'implante jusque dans l'inconscient.. (mais là je vais me taire parce que ce n'est pas mon domaine) . par ex : "une main ne peut traverser un mur" est une proposition qui semble béton. hors, nous savons presque tous maintenant que la main est un champ d'atomes, que le mur est un champs d'atomes, que ces atomes sont semblables mais diffèrent essentiellement dans leurs signatures quantiques respectives, ce qui fait que "normalement" une main devrait traverser le mur. donc, l'inculqué imprime à l'esprit une certaine réalité comme étant la seule réalité parce que cela lui convient, seulement, ce faisant, il sculpte dans la psyché une définition finie de l'homme, de l'être, qui lui convient - convient dans le sens de contrôlable. (le contrôle s'exerce sur l'objet/autrui, tandis que la maîtrise ne s'applique qu'à soi-même). en ce sens, l'être prédéfini en ces termes est aussi contrôlable qu'un mur préfabriqué, et nos sociétés s'y appliquent et s'y emploient...

troisièmement: mais l'humain n'est pas et ne correspond pas à cette définition, il étouffe dans ces cadres, il se tue ou tue les autres dans ces cadres, il devient fou dans ces cadres. certains, sans doutes plus créatifs que d'autres, développent des stratégies de survie, des stratégies de fuite, d'expression, qui mobilisent la part laissée pour compte, qui l'habitent, la revitalisent. dans cette activité dite créative, l'être sort de l'humain sociétalement prédéfini. il en sort momentanément et il "respire".

quatrièmement: le dit moment de la respiration de l'être sur l'homme-sociétal est celui qui mène à ou procure cette sorte d'oubli particulier, cependant "oubli" contient ou regarde aussi la part sociale de son vivre, part à laquelle l'humain tient le plus, son image (ici, il faut se rappeler que le mire-moi — miroir — n'existe que depuis quelques centaines d'années, ce qui est fort peu en regard de l'histoire de l'évolution, puis comprendre que l'invention et l'utilisation démocratique du mire-moi a de manière drastique transformé le "se voir parmi le monde", ainsi que la façon "d'envisager" ce monde) hors, il appert que l'attention accordée à une chose oblitère toutes les autres ; dans nos sociétés individualistes, "moi" prend toute la place de l'être dans l'humain, il le tasse, le comprime, d'où la nécessité de la "respiration" pour rendre à l'être ce qu'il est. (... et je pense ce principe de décompression comme remplacement de la compensation)


l'écrire est, parfois, une respiration
où l'oubli est un cadeau magnifique


...

Fil complet: