comment déplumer le Masque en trois semaines

par &raven @, samedi 09 juillet 2016, 20:16 (il y a 2850 jours) @ Rémy

yo je t'emmerde monsieur Dugland !


d'abord je travaille sur des émotions de fonds, pas de surface comme le mire-moi où tu te trouves si beau et si bon et que tout le monde te voit, toi. je considère qu'à peu près tout le monde se cantonne à une petite gamme émotionnelle et quand on dépasse ça, ben, c'est la réac conventionnelle, le rejet, le hark, et on descend très vite et fort le texte qui te dérange et te confronte comme un vulgaire lapin qu'aura même pas de sauce Robert !
donc, comme le champ émotionnel usuel, celui de tous les jours, est restreint ; étendons-le un peu, me dis-je, élargissons. ha mais pourquoi pas ? j'ai d'ailleurs reçu quelques e-mails au sujet de l'objet noir, comme quoi il fait du bien, parce qu'il vient reconnecté avec le vivant, rebrancher à la vie. hé oui. et je suis ravie parce que c'est le but initial de cette écriture là, et que quelques-uns ont LU — ils n'ont pas réagi, non, mais LU)


ensuite, je me sers de l'émotion vivante (donc ressentie et passée) comme d'une couleur, et comme d'un contexte. et je n'exclue aucune couleur. la couleur est un état une vibration, une tonalité, et je construis dedans (à l'intérieur) une chambre habitable ou ce qui pourrait s'appeler des repères. ça ne dépend pas de moi personnellement, mais de la couleur et de son hue. c'est une recherche et encore un travail de musique (ou résonnances). bon, encore, la couleur commande ou prend une figure — entendre ici : figuration — et plus la couleur est "profonde" forcément plus "les figurations" le seront. et comme je travaille sur une figure archétypale depuis plusieurs années pour un autre projet qui se trouve être un spectacle de poésie vivante, bien sûr quelque chose s'est "connecté" et a pris forme (presque trop clairement)

bon, l'émotion, c'est ma palette pour un certain champ d'exploration (d'autres rêvent de Mars, de Pluton, de Jupiter... qu'ont des fréquences différentes — d'ailleurs ce sont aussi des couleurs). il y a deux trois ans je travaillais autour des états émotionnels de la folie, est-ce que ça veut dire que j'ai été diagnostiquée ? ben voyon. ça veut juste dire que c'est quelque chose qui fait partie de ce qui nous entoure et de plus ou moins proche. personnellement non. tout de même j'ai un frère atteint de schizophrénie mais je ne vais pas devenir schizophrène parce que j'explore des états ou des distorsions qui me permettent de mieux approcher et entendre, et surtout sans jugement, l'état chimique d'un être.
— dois-je redire pour une cinq cent millième fois que j'ai un asperger léger léger qui n'est pas un handicape mais une différence, et que chez moi ça donne des perceptions différentes ? bon, c'est ça qui est ça. si ça te dérange ben c'est ton problème. moi je vis avec ce ça très singulier, j'ai pas le choix.


là, je te regarde faire caca partout, on a tous compris que ta couche est pleine, qu'elle déborde même, tu tartines plutôt épais mon coco, mais sache-le plus tu fais du bruit autour de "l'objet noir", plus tu me parles de toi en fait, de comment tu ne "coopes" pas, de comment tu t'agglutines et te ratatines dessus la mort, de comment tu nies les figures archétypales et internes, donc toi-même ou une part de toi; tu me parles surtout de comment tu ne te vis pas, de combien tu ne t'entends pas, de jusqu'où tu es sourd. merci beaucoup de tant t'éclairer toi-même, déplumant ton propre masque, masque que nous cotoyons depuis de nombreuses années ...



bon je te fais la bise, et deux fois, tiens ;)

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