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par catr, mardi 05 janvier 2016, 19:11 (il y a 3247 jours)

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lisière
inclarté de

t'observe
t'attend se guète au devant
si tu te tenais debout dans le chemin - courant, fleuve

te verrais-tu — arriver













et rive

ce n'est rien, rien de ce que tu connaissais déjà
et tout de ce que tu auras longtemps empêché
(tu tournais avec tant d'ardeur dans se contraindre
et l'abstention) sursoir n'arrête ni ne coupe
cette eau du monde ni sa puissance




tu jetais ton corps
à qui et à quelles mains - voeux, paroles et promesses
comme à rebours (et se contraindre de) et à ne plus être que
ombre passante et fugitivement ta présence clignotait
spasmes flous dans la contraction du jour
où tu jetais ton corps

rejetant toutes les mains











après la mer
après sa transfusion
une incomparable nuit s'approche
ce n'est pas la mort mais
la nuit qui te rèvèle

et sur sa bouche l'avant-goût
de ta vraie nature














marcher vers la nuit (sa forêt) et

ta main tendue
frôle — quelle pierre, margelle — la douceur de ses lèvres
et ta propre soif appelle, lui parle : « puits, me boiras-tu, bois-moi
que je me rende enfin à ta vraie nature
»


eau — ondoiements clairs
cette transparence








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