Idée de la prose : G. Agamben

par zeio, samedi 20 septembre 2014, 23:42 (il y a 3720 jours) @ zeio

Un message a disparu, y a pas de mal, je vais mettre ma réponse quand même :
Le rythme me semble pourtant essentiel, sitôt qu'on élimine les dépôts qui se sont agglomérés autour de ce mot, il s'agit de musicalité, de pulsations, une chose qui va peut-être plus profondément à l'intérieur que les mots, seuls. Le rythme qui répond à "l'éternel besoin de monotonie" qui envoûte l'homme depuis qu'il a écouté les battements du cœur de la mère à travers la membrane placentaire, du fond de son silence amniotique. Le premier son de la vie est un rythme, c'est l'enchantement, la vie, la mémoire reptilienne agitée. Comment peut-on dès lors le qualifier de superficiel ? Si j'allais jusqu'au fond de ma pensée, je dirais que la poésie trempe ses linéaments dans ce bain magique et sonore qu'est la rythmique, c'est sa puissance, sa fondation. Sa présence, pour reprendre ton terme. Qu'est-ce qu'une présence d'ailleurs sinon un battement ?
Le reste, l'enjambement, la rime, la métrique ou leur absence, sont secondaires je suis bien d'accord. Mais ils comptent tout de même. On ne fait pas une cathédrale sans liant. Je suis aussi en accord avec ce que tu dis dans le reste de ton commentaire, il ne me semble pas être allé dans le sens contraire.

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