Le prêt à penser

par Rémy @, vendredi 05 mai 2017, 01:11 (il y a 2761 jours) @ Rémy

En écrivant ça je me rends compte qu'il est utile de poser des piliers et de les sacraliser. Avoir la foi dans le fait que la démocratie c'est BIEN et que les élections en sont la clé de voûte constitue a priori un repère plutôt sain. Au moins pour les petits enfants, et pour les malcomprenants.

Jusqu'au jour où on s'aperçoit que le peuple ne gouverne plus rien, bien qu'on soit encore officiellement en démocratie et qu'on pratique des élections en abondance. À ce moment-là, il faut bien considérer séparément l'idée de démocratie et l'organisation pratique de notre société, et se demander si notre organisation réalise encore ce qu'on attend d'elle. Entre autres aspects de cette organisation, les élections telles que nous les pratiquons. Le temps est venu de bien vérifier tout ça à fond et de changer un certain nombre de pièces à la machine. Évidemment, ça va bousculer les piliers et plonger les petits enfants et les malcomprenants dans l'incertitude. Ça ne doit pas pour autant nous empêcher d'y réfléchir.



Un autre pilier sacré du même acabit, c'était la diabolisation des Pens. Ç'a été un repère bienvenu pendant au moins 30 ans - on avait des méchants tout désignés, si on n'avait pas envie ou si on n'était pas capable d'y regarder de plus près, au moins on pouvait s'orienter d'après cette certitude pour savoir quoi penser, qui détester, qui soutenir, etc..

Ça ne marche plus, la presse le dit depuis des années. La réaction habituelle est celle d'au phil de la vie : il faut les combattre mieux et plus fort (mais c'est pas moi qui m'y colle, bien sûr). C'est très puéril. Je n'ai pas de solution magique pour que les gens se mettent à réfléchir avant de voter, mais tenter de maintenir un méchant de service n'en est certainement pas une non plus. En fait il faudrait trouver moyen de sortir de la politique-catch, c'est elle qui impose la présence d'une supervilaine et de faire de masses de chiqué à la télé. La politique par représentation, encore elle...

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