question : faut-il aller mal pour écrire de la bonne poésie ?

par zeio @, jeudi 09 avril 2015, 02:02 (il y a 3519 jours) @ Écrire

"dans le meilleur des cas, une conception romantique de la création. C'est une posture datée, en ce sens qu'elle se rattache à une configuration historique donnée"

Plus qu'une posture, le romantisme est une des plus belles sensibilités qui n'a jamais été inventée. Elle est le produit d'une époque, mais est-ce que ça signifie pour autant qu'elle est datée ? Qui donc dicte ces règles finalement, et décide des dates de péremption des sensibilités ?
Je ne crois pas que le passé ne soit composé que d'une suite d'erreurs, et le présent, à tous les coups "incontestable" par le simple fait qu'il soit attaché à le configuration historique actuelle.
Cette perception des choses, à savoir, "j'ai besoin d'être mal pour écrire mieux" pourrait aussi se rattacher à une nature et à une perception personnelle, plutôt qu'aux lambris d'une époque passée. Après tout, ce type d'écrivain, pour qui la douleur est nécéssaire, ne serait-ce que comme trame de fond, existe peut-être. Sans qu'il s'agisse ici d'une posture . Je me dis qu'il s'agit de ne pas laisser les mauvais poètes (qui vont dans la douleur en poésie comme des malades qui se décident soudainement à aller à la messe le dimanche) dénaturer ce que signifie réellement la souffrance en poésie à savoir un élément essentiel dans l'exploration de la nature humaine, en tout cas c'est ce que je pense.

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