Point de départ, point d'arrivée

par zeio @, vendredi 10 avril 2015, 20:12 (il y a 3517 jours) @ (k.)

"On peut aussi imaginer une oeuvre crée avec essentiellement, non pas du désespoir, mais de la gravité qui supplanterait le moteur du plaisir. Telle une oeuvre faite par un médium."

Je comprends ce que tu veux dire, mais je ne suis pas certain qu'on puisse trouver de l'art (sous entendu un art capable de générer une émotion) là où on ne sent ni plaisir ni enthousiasme. Mais c'est une discussion super intéressante et ton point de vue attise ma curiosité. La gravité est-elle contraire au plaisir ? je n'en suis pas sûr... malgré tout, chez les medium, ou les moines copistes (mais ceux-ci ne créent pas, ils dupliquent), il doit bien subsister un certain plaisir, qui prendrait sa source dans la mystique ou la spiritualité qui leur sert de guide, un état de transe, le plaisir de servir son dieu, le nuage ou une autre force invisible. J'ai infiniment de mal à m'imaginer un acte de création qui soit exempt de plaisir, accompagné de souffrances ou non, quand bien même cet acte serait guidé par un devoir, ou le besoin impérieux de gagner sa pitance par exemple.
Peut-être parles tu d'un médium qui se trouverait dans un tel état effacement qu'il ne subsisterait plus aucune entrave entre la source de son inspiration et le papier. Pourtant, même dans cette situation, je me dis qu'il doit bien subsister un plaisir quelque part, source de sa volonté, quand bien même ce plaisir soit étranger totalement à son égo.

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