Point de départ, point d'arrivée

par Ecrire, vendredi 10 avril 2015, 09:40 (il y a 3518 jours) @ zeio

Aller contre soi, embrasser ses démons, renverser ses fondations intérieures, d'accord... On comprend que ça puisse faire mal...

"c'est comme ça que ça doit se faire, et pas autrement"

Donc, à moins qu'on aille déjà mal (auquel cas une partie du boulot est déjà fait) il faudrait se faire du mal, car il n'y aurait pas d'autres moyens pour écrire de la bonne poésie. En tel cas, l'espoir formulé par Denis au début de ce fil s'écroulerait.

En ce qui me concerne, je ne suis pas sur le registre de l'espoir. Je persiste à dire qu'être ou aller mal (à distinguer de "se faire du mal", puisque dans le premier cas on subit, dans le second on provoque), n'est une condition ni nécessaire ni suffisante pour écrire de la "bonne poésie". En admettant que le "talent" pour écrire soit acquis, "être mal" ou "se faire mal" peut contribuer à la production d'un "bon poème". Cela peut tout aussi bien entrainer un empêchement.

La clef dans cette affaire, à mon avis, porte sur la nature et l'intensité du mal en question. Sachant (ce qui devrait inciter chacun à la modestie), que la réponse ne peut qu'être personnelle sur ce point.

Merci, Zeio, pour la teneur de tes interventions. Elles m'ont obligé à "creuser" le sujet.

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