Ecrire sous influence

par Ecrire, vendredi 10 avril 2015, 15:17 (il y a 3518 jours) @ jude

"Est-il obligatoire de se renouveler toujours?"

Il me semble que le renouvèlement est une nécessité non seulement artistique mais aussi vitale.

"Ne peut-on écrire que influencé par un mouvement littéraire?"

On écrit fatalement sous influence ou combinaisons d'influences. Mais c'est dans la mesure ou l'on trouve sa voix (pour sortir d'un mouvement donné ou le renouveler) dans ce faisceau d'influence que l'on crée à proprement parler. Que l'on fraye une voix singulière.

"Si je suis d'humeur romantique ou existentialiste ou classique aujourd'hui dois-je m'interdire d'écrire sous prétexte que ce genre d'écriture serait trop vieux?"

Surement pas.

"Encore cette course perpétuelle à la nouveauté? Pour le plaisir de faire autre chose, autrement?"

Sur ce point, cela dépend dans quel "paradigme artistique" on se situe. Il en existe au moins trois : le classique (recherche d'élévation spirituelle), le moderne (quête d'émotions esthétiques), le contemporain (attente de sensations).

C'est surtout le paradigme contemporain qui instaure la "nouveauté" comme une valeur en soi. A telle enseigne que certaines œuvres ne durent que dans l'instant de leur production, d'autres sont dématérialisées d'emblée. Exemples typiques : "l'exposition du vide" et autres "cessions de sensibilité picturale immatérielle" d'Yves Klein.

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